En pleine période d’élection législative anticipée, la société française vit de nouveau de sombres instants sociaux et politiques pouvant changer le cours de son histoire, et celle au-delà de ses frontières… L’exceptionnalité de la violence de l’ouragan Béryl peut exprimer métaphoriquement le devenir implosif du monde de l’art. 

 

Après une saison 2023-2024 [toujours en cours] riche pour les artistes caribéen·nes :

 

·      D’une Nuit Blanche à la saveur Biennalée et se focalisant sur les créations d’outre-artistes d’une France se rejetant autre, et s’acceptant mollement outre ;

·      De Gaëlle Choisne, finaliste du Prix Marcel Duchamp 2024 ;

·      Des multiples coups de design du duo dach&zephir ;

·      De l’ascendance toujours plus impressionnante de Pol Taburet – de Lafayette Anticipations, Mendes Wood DM, Fondation Pernod Ricard, à Longlati Foundation ;

·      Marseille vibrant à l’outrement le temps d’une saison à la Friche Belle de Mai et à la programmation d’un Festival outre ;

·      Paris et ses nombreuses expositions solo ou collectives, concerts et autre, dont de merveilleuses initiatives portées par la jeune génération de créateurices, d’artistes, de curateurices, critiques et historien·nes de l’art : s/o à Timmy Sapotille, Laury Lapuly, Eva Augustine, Allan Arma, Kévin Rapon aka vieux jeune homme, Adama Kéïta, Daisy Lambert, Paul-Aimé William, Yuwey Henri, Keywa Henri, Avren, Jahlys, Guynel Eliza, Implaccable, Ricky Bishop, Deuspi & Lé Will, Jozii, Meryl, et d’autres.

·      D’une Fashion Week parisienne s’insonorisant au dancehall, zouk ou encore au tant décrier shatta : s/o Maureen, Natoxie, Kalash, [big s/o à l’une de nos queens et son incroyable catwalk, j’ai nommé Marie-José Pérec !] ou se voyant toujours plus caribéaniser : s/o Botter, Grace Wales Bonner, Bianca Saunders, C.R.E.O.L.E, et d’autres.

·      De l’effervescence dans les écoles d’art, de design, de mode ;

·      De la consécration de l’historienne de l’art, Christelle Lozère ;

·      D’un peintre académicien Guadeloupéen, Guillaume Guillon Lethière, trouvant une reconnaissance loin de chez lui au Clark Art Institute ;

·      De toutes ces expositions ou événements culturels s’inspirant ou partant de la Caraïbe et de ses diasporas.

 

Et bien sûr, veuillez m’excuser d’avance, pour tous les oublis plus haut !

 

Comment se dire que des résultats imminents d’élections peuvent enrailler cette fête commencée bien trop tardivement et à deux doigts de se terminer prématurément et dans un bain de sang [au sens propre, tout comme au figuré] ou tout simplement, dans le néant de l’oubli.